Déjà dans la voiture elle m’avait prévenu : - Pas question de mettre sa photo sur le site...
- Je te flouterai.
- Pas question que ce soit comme la dernière fois avec des visages de singe. A la limite si tu veux , avec des myosotis.
Tout le trajet aller dans la voiture je me suis bien demandé ce que sont les myosotis. Pendant toute la randonnée, cela m’a travaillé.
Pendant tout le trajet retour, y compris lors de notre escale au bistrot.
Cela a dû se voir, que j’étais tracassé car plus d’une personne m’ont demandé si ça allait.
Mais bon, parlons rando.
Vite préparés dans le froid matinal, malgré la perte d’un pompon (le pauvre...)
et des chaussures dépareillées,
nous partons d’un bon pas.
Nous rencontrons un natif du pays qui met en garde notre accompagnateur contre un départ trop rapide laissant le groupe sur place.
Plus loin, autre mise en garde. Mais contre quoi ? Contre qui ?
Et c’est la montée avec seulement deux petites haltes. Quand je pense qu’un groupe est resté avec les autres accompagnateurs, j’ai un pincement au cœur. Mais avance ou crève.
Pas même le temps de faire des photos malgré la beauté du paysage.
Une copine, contrairement à son habitude, a du mal à se traîner.
Je lui demande : « Est-ce Sète qui t’a mise dans cet état ? »
Elle me répond : « Pas sept, mais six, c’est bien suffisant. »
Je ne comprends pas et n’ose pas demander d’explications, de peur de tomber dans l’intime quand elle ajoute : « C’est la sixième randonnée que je fais en une semaine. »
Bon, Sète n’est pas dans le coup.
Je remarque toutefois, de la part de l’accompagnateur, un certain, comment dire ? Une certaine prévention : nous ne prenons pas la ligne de crêtes et ses pics qui se succèdent. Nous biaisons.
Et nous arrivons en vue du but : le Bassibié.
Hélas ! la neige a été transformée en couche de glace bien glissante et avant d’atteindre le sommet, il faudrait traverser un passage enneigé, en pente et sans doute dangereux.
Dans sa sagesse incommensurable, notre guide, qui n’a pas encore été pourvu d’un piolet pour creuser des marches, décide de faire demi-tour et de rejoindre le peloton arrière. Aurait-il entendu parler du guignolet ?
Nous faisons donc demi-tour, partagés entre la joie (il y en avait bien encore pour une heure) et la déception de ne pas avoir atteint le but.
Nous sommes accueillis aimablement par le reste de la troupe. Bien sûr, c’est parce que le guignolet était avec nous. Si on avait su...
Repas mangé avec appétit, agrémenté de boissons diverses, chocolats, gâteaux, etc. C’est pas le jeudi qu’on va maigrir.
On commence à avoir froid. mais là il faut que je fasse un saut en avant. Le soir en rentrant chez moi, je me suis dit : « myosotis » cela sent le grec. Je regarde mon dictionnaire Grec-français d’Anatole Bailly disponible maintenant sur Internet (voir le site) et je trouve « Myosotis : oreille de souris ».
Cela me laisse perplexe. J’ai du mal à comprendre. je ne peux pas lui faire seulement des oreilles de souris. Cela ne cacherait en rien son visage. Elle a dû se tromper et veut une tête de souris. j’ai tout de suite pensé à Mickey. Mais il doit y avoir un copyright. Alors j’ai cherché sur Internet. Et voilà le travail d’artiste :
Maintenant je comprends. C’est si mignon ces petites bêtes !
je n’oublierai jamais.
La redescente se fait par un autre itinéraire avec une pause au soleil.
Nous croisons des ruisseaux avec glace. C’est aussi beau que dans un vieux frigo pas dégivré.
Traversée du village de Lapège, si typique.
Aux voitures, nous nous changeons et partons vers Mirepoix qui, malgré ses parkings payants, attire les foules en ces jours de soldes. Nous prenons notre boisson préférée chez Castignolle sous les couverts, boisson accompagnée de roses des sables et de gâteau à l’anis. Merci Lisette, merci Albertine, revenez souvent.
Pour finir, je ne résiste pas à mon côté « fleur bleue ».