Voilà plus de 3 mois que l’idée a germé de faire un séjour en Lozère. En effet Chantal nous a proposé de nous accueillir et de nous faire découvrir la terre de ses ancêtres. Christian a –comme à son habitude- pris en charge toute l’organisation et c’est un groupe de 4 voitures avec 14 personnes à bord qui s’élance ce lundi 9 mai 2011 –de très bonne heure- en direction de la Lozère.
JOUR 1
Trois heures d’une route rapide et après avoir franchi le fameux viaduc de Millau, nous voici à Meyrueis – point de départ de notre 1re rando , situé au carrefour des Gorges de la Jonte et du Mont Aigoual.
Sans traîner, par crainte de la chaleur, nous commençons à grimper par le sentier du tour du Causse Méjean. En haut, nous découvrons un paysage de pastoralisme constitué de vastes étendues steppiques et où la densité humaine est très faible.
Arrêt à une table d’orientation pour comprendre le panorama qui s’offre à nous jusqu’aux Cévennes. Chantal fait la guide pour nous montrer la solidité des maisons caussenardes construites en pierres du sol jusqu’à la couverture.
En fin de matinée et après 4 h de marche, il est temps de retrouver un peu de fraîcheur pour se restaurer, avant la descente vers le Col de Péréjat.
Arrivés au parking de Meyrueis, les boissons rafraîchissantes prévues par notre accompagnateur sont très appréciées, avant de retraverser le Causse Méjean – mais cette fois-ci en voiture- pour descendre sur La Malène dans les Gorges du Tarn.
Nous remontons sur le Causse de Sauveterre et faisons un crochet au lieu-dit « le point sublime » d’où la vue sur le Cirque des Baumes est époustouflante –les appareils photo crépitent..
Arrivée à la Canourgue en fin d’après-midi dans la maison de famille de Chantal où la moitié du groupe est hébergée à l’intérieur, l’autre ayant amené les « toiles » qui sont montées en un tour de main. Après la douche, nous nous dirigeons d’un pas alerte vers un restaurant au cœur du village.
Le repas est très correct pour un prix plus que raisonnable et l’ambiance est décontractée.
JOUR 2
– Christian qui est aux petits soins pour son équipe, s’est levé le 1er pour aller au pain et il nous réveille au son de la cloche ! Dans la matinée, nous visitons la Canourgue qui était l’un des principaux centres de production de drap du Gévaudan. La ville est parcourue d’une multitude de canaux datant des XIII° et XIV° s.
On peut admirer de très belles maisons et toitures en pierre –mélange de schiste, de granite et de calcaire.
C’est jour de marché et la ville est bien animée.
A midi, au lieu du casse-croûte classique, les femmes préparent un repas froid pendant que les hommes se reposent sur la terrasse (…)
Nous prenons celui-ci à l’ombre des parasols car la chaleur est bien présente et nous y serions bien restés toute l’après-midi !.
Mais il y a un « timing » à respecter selon Christian et celui-ci ordonne le signal du départ vers la Roquette pour une randonnée de 12,5 kms et 400m de dénivelé (nous dit-il..). Partis en pleine chaleur, on profite de chaque coin d’ombre avant d’emprunter un petit sentier –heureusement ombragé, mais interminable. Regroupement effectué au point stratégique et pause photo-souvenir.
Une fois passé le hameau de la Roquette, la descente se poursuit par un chemin très empierré et nous retrouvons la Canourgue.
Au menu du soir, apéro et grillades au barbecue. Jojo le « spécialiste » surveille la cuisson tandis qu’Albertine s’emploie à « ranimer les braises ».
A ce moment, nous avons droit à un récital du « chœur de femmes » de T&L qui a chanté le texte ci-dessous (concocté par Martine-toujours très inspirée- pendant la rando )
Texte( sur l’air de « Il était un petit navire… »)
"Il est un peu militariste
Régulièrement, il nous piste
Pour voir si on lui a bien obéi
Si on a bien fait tout c’ qu’il a dit .. Ohé hoé !
Ohé, Ohé ce Christian
Nous mène en rando par tous les temps
Mais pas question de s’arrêter
Il a un « timing » à respecter
On est venu à la Canourgue
Et l’addition ne fût point lourde
Car le « boss » avait tout bien préparé
Les randos et le garde manger .. Ohé Ohé !!
Mais parfois il sort de la carte
Et là vraiment il a l’air « tarte »
Mais même si on est très très fatigué
On le suivra toujours les yeux fermés.. Ohé Ohé !!!"
Le soir à l’intérieur, l’ambiance continue de plus belle en rires et en chansons jusque tard dans la nuit (la décence nous conduit à ne pas publier toutes les photos ..)
JOUR 3
Le réveil est assez dur pour certains (nes) et Christian est allé malgré tout au pain frais. Pliage de tentes et divers rangements pour remettre en état les lieux avant de reprendre la route pour l’Aubrac.
L’Aubrac est une immense prairie d’altitude – sorte de château d’eau parsemé de rivières et de lacs. Le village d’Aubrac est situé à un carrefour du GR 65 –chemin de St Jacques de Compostelle-et il y subsiste les vestiges du monastère-hôpital construit pour soigner les pèlerins.
La fête de la transhumance aura lieu prochainement car l’Aubrac est resté une terre de tradition où est élevée la vache d’Aubrac dont le lait sert à fabriquer la tomme- ingrédient de base du fameux aligot.
Visite de Nasbinals et surtout de son église romane édifiée au XI° s. en pierre de basalte et de granit .
Avant de nous mettre à table, une petite balade vers la cascade du Deroc, au milieu des champs parsemés de narcisses, pissenlits et violettes .
Les photographes amateurs de botanique s’en donnent à cœur joie !
Arrivée au buron qui nous accueille dans la langue occitane et où une longue table nous est réservée en terrasse.
Repas garanti « diététique » ç-à-d salade de gésiers, retortillat ( Pdt à la tomme fraîche avec saucisse grillée de Nasbinals ) plateau de fromages et tarte aux pommes tiède avec boule de glace caramel …ouf !!
Une promenade digestive jusqu’au bord du lac s’imposait après ce repas plantureux.
Voici déjà l’heure de retourner à Carcassonne et nous reprenons la route, non sans un arrêt cette fois au pied du viaduc – alors que l’orage qui nous avait épargné jusque-là commence à gronder au loin sur Millau . Le retour s’effectue sans problèmes et chacun est plus que satisfait de ces trois jours passés ensemble.
Pour finir, il faut dire un grand merci à Chantal pour son hospitalité, à Christian pour sa parfaite organisation au millimètre près, à Martine pour sa contribution, sans oublier les photographes (Marceau, José, Jackie, Lisette et Philippe) qui ont permis ce reportage, avec une petite pensée pour le rédacteur qui a dû compiler plusieurs centaines de photos !
De l’avis unanime : c’était une belle sortie à renouveler sans modération !