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Ce Grand Barbat est situé près d’Argelès Gazost, dans le col du Soulor prendre la petite route goudronnée du lac d’Estaing 1160m.
Départ 7h Palaja - Estaing 11h, 295km. Trop joli lac car déjà beaucoup de voitures, familles et camping. Je trouve une place à l’ombre permanente sous un grand sapin (la glacière appréciera et nous aussi au retour). Température assez fraiche.
Pique-nique et à 12 h quittons toute cette compagnie. Début de montée par la piste en forêt et après 15mn suivons le GR10, 1h dans la sapinière (ombre agréable ),
passage près de la cabane d’un producteur de fromage, retrouvons la piste par où des voitures ont pu monter et nous voici dans le grand vallon verdoyant du ruisseau du Barbat avec chevaux et moutons. Tout en haut au fond apparaît l’impressionnant Grand Barbat.
Malgré le poids du sac, 1h de montée agréable, pente assez douce, pas trop chaud.
Puis la pente se durcit, nous quittons le GR 10 qui part vers le col d’Ilhéou et nous arrivons à une cabane
encore une rude montée avec quelques roches et nous voici au lac du Barbat (1970m) il est 15h, nous sommes montés sans nous presser.
Un peu déçu car son niveau est bien bas, réduisant d’autant sa surface, et avec une eau assez stagnante douteuse n’inspirant pas à la baignade. Là aussi un peu de monde, quelques enfants mais tous partiront en fin de journée.
En attendant je vais aller repérer le sentier pour demain matin et gagner du temps.Je me dirige au fond du lac, aucune trace de sentier ni de cairns, il doit falloir monter sur la petite crête que j’atteinds à travers rochers et rhododendrons et euréka je découvre le sentier, je le suis pour revenir au lac.
Enfin seuls, nous dénichons entre ces rocailles une rare place herbeuse et plate pour monter la tente. Repas du soir et 20h30 extinction des feux. Lever 7h45, déjeuner, plier la tente, ranger les affaires que je vais planquer sous un grand rocher bien repérable car je ne monte qu’avec un sac allégé. 8h50 Maguy entame la descende vers le lac d’Estaing à son ryhme en profitant du site.
Pour ma part je commence la montée par le sentier découvert la veille, relativement « carrossable » entre rochers et rhodos, petite descente puis montée plus raide et là je vois 5 mn plus haut un homme qui monte aussi, ce sera un bon point de repère vu que je ne connais pas le sentier et que les cairns donnent parfois plusieurs choix.
Nous abordons une partie plus rocailleuse jusqu’à un petit névé à l’ombre qu’il passe un peu sur le bord, pour essayer de le rattraper j’attaque tout droit mais après quelques mètres le névé peu pentu est durci et je me sens en situation inconfortable, je fais donc délicatement demi tour pour le traverser plus bas où il est moins large et je monte à la limite neige et roche.
Pendant ce temps mon homme grimpe toujours, il faut d’abord monter dans une espèce de lit de torrent où les pierres croulent sous les pieds puis nous le quittons pour monter par des rochers stables en s’aidant parfois des mains.
Enfin après plus de 500 m d’ascension dans ce milieu hostile je rejoins mon futur compagnon au col du Barbat à 2640 m à 9 h 30 (soit 700 m en 1 h 40).
A nos pieds les lacs du pic Arrouy. Levant la tête la crête finale me paraît un peu délicate.
Nous discutons un peu, il est d’Argelès-Gazost et réalise cette ascension tous les ans. Il connaît donc bien le sentier, il me propose donc de le suivre ce qui me convient très bien et 20 mn plus tard à 9 h 50 nous voici au sommet du Grand Barbat 2813 m.
Très belle vue sur Vignemale, Grande Fache, Balaïtous, Pic du Midi.... Et là mon randonneur me montre un « trésor », il va chercher sous le cairn sommital une petite boite métallique de 10 cm sur 2cm d’épaisseur dans laquelle sont enfermés de petits feuillets et un crayon.
Certains datent des années 1920 !!! Le plus ancien serait de 1906 incroyable qu’ils soient lisibles après tout ce temps.
Quelques photos, barres, pâtes de fruits et je prends le chemin du retour. Mon compagnon est déjà reparti.
10 h 10 - La descente par le même chemin ne pose pas de problème particulier sauf de bien faire attention. Le névé du col un peu ramolli facilite la progression.
Quelques randonneurs montent sans prendre forcément les meilleures voies.
A 12 h je retrouve le lac du Barbat et mes affaires et j’entame la dernière partie avec tout le barda, je retrouve la voiture et Magguy à 13h30.
Je casse la croûte avec le repas que je me suis trimballé depuis le matin. Il y a un monde fou, rapide promenade sur les bords du lac d’Estaing.
Cet une belle rando, agréable mais très physique en 2° partie, sans grand danger il faut surtout bien faire attention et aimer évoluer dans les pierriers et rochers.
Nous reprenons la voiture pour Luz-Saint-Sauveur où nous attendent les lacs et le pic d’Ardiden.
Ce sera le sujet de mon prochain compte rendu.
Cordialement - Armand