Après être passés par Jaca et avoir remonté la vallée du rio Aragon, en passant par Vilanueva avec une très belle vue sur la Peña Collarada
et par Canfranc laissant découvrir sa monumentale gare inutilisée depuis 1970 (pont effondré coté français non reconstruit car non rentable), passons dans le long tunnel du Somport : 8600 m inauguré, en 2003 pour arriver aux Forges d’Abel sortie du tunnel en France.
C’est là que se situe la gare française aussi abandonnée de la ligne Pau-Canfranc.
Cherchons un emplacement pour poser la tente, rien de pratique, finalement nous optons pour squatter une pièce d’un bâtiment d’une ancienne colonie de vacances avec une poutre effondrée et des gravats au milieu mais avec le toit qui nous protègera de l’humidité de la nuit.
Maguy exige de monter une partie de la tente pour plus de confort.
Ce matin je vais monter au pic de Gabedaille 2258 m que j’ai vu sur la carte et qui par sa position doit donner une belle vue sur les montagnes.
Après une bonne nuit nous montons par la piste au parking d’Espélunguère
1350m.
Départ 8 h 30 en suivant la piste interdite aux voitures des « non ayant droit » montée agréable en zig zag dans la forêt d’Espélunguère, elle aboutit dans les prairies du vallon d’Aigue Torte puis revient dans la forêt.
A son terminus un sentier nous amène sur une petite crête avec en-dessous une autre piste par où passent les véhicules venant approvisionner une bergerie (Cabane Grande) où nous voyons un troupeau de moutons, des vaches à la traite (trayeuse électrique) des cochons qui gambadent des poules, une vraie ferme.
Bonne surprise, cette piste pas marquée sur ma carte continue à monter dans le vallon vers le col jusqu’à une 2° bergerie (Caillabère) où nous discutons un peu avec le berger qui redescend dans la vallé le 15 sept. pour participer à une fête de la transhumance.
De la région d’Aramits (même poule rugby que Carcassonne en pro D2 me dit il l’an dernier).
J’ai peu d’infos sur la suite du sentier, il me dit où le prendre, bien cairné, montant au col où il va aussi monter pour mener son troupeau côté espagnol.
Nous repartons, pente plus raide sur la terre et arrivons au col de la Contende à 2019 m (soit 600 m en 2 h, de la promenade).
La vue porte déjà au loin à l’est et à l’ouest. Maguy va redescendre aux bergeries pendant que je me dirige vers le Gabedaille par un sentier agréable cairné et en prairies, il atteind facilement un petit col sur une crête d’où s’effectue la montée finale au pic sur un mélange d’argile rouge et de gravier.
Arrivée au pic de Gabedaille 2258 m, il est 11 h 30- Très belle vue aux 4 points cardinaux car pas de brume avec en plus un zoom sur le Bisaurin et le Castillo de Acher toujours aussi spectaculaire et avec ses jolies couleurs.
Je prolonge un peu la crête prudemment en mettant les mains car le passage est étroit et à flanc pour rejoindre une petite plate-forme et avoir une meilleure vue sur le lac d’Estaens, sur une partie du trajet et sur les forges d’Abel.
Je rebrousse chemin, redescend la partie plus pentue et casse la croûte tandis qu’en bas dans le vallon arrive le troupeau de moutons et le berger vus tout à l’heure.
Je repars, passe au col, à la cabane du berger où des gens me demandent si je l’ai vu (ils sont montés en 4L... eux !!!) et je retrouve Maguy à l’autre bergerie plus bas, en discussion avec les vaches qui lui ont cassé les oreilles avec leurs cloches autour du cou (comment peuvent elles supporter ce bruit nuit et jours ??)
Nous reprenons la piste puis la quittons pour prendre le sentier passant à la cascade d’Espélunguère et rejoignons la voiture à 14 h 45.
Belles journées, belles randos, il ne reste plus qu’à effectuer les 380 km pour rentrer à Palaja.
Voici des souvenirs à classer pour l’hiver et reste à mettre sur pied un nouveau programme.
J’espère vous avoir bien baladés et donné des idées à certains.
A bientôt
Armand
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