Depuis quelques temps je souhaitais remonter au Mont Valier - 2838m, ce mythique sommet ariègeois du Couserans que nous avions fait sur 2 jours en 1998 en campant à l’étang Rond.
L’occasion s’est présentée ce 10 août, entre deux bivouacs dans les Hautes Pyrénées, le temps prévu est au beau fixe et la forme est au rendez-vous, mais là il y aura 1900m à monter et descendre dans la journée.
Je démarrais donc à 5 h 45 de Palaja pour arriver au Parking du Pistoulet vers 8 h 15 près du gite étape de la maison du Valier.
8 h 30 : Départ à 950 m sur le sentier passant sur un pont enjambant le Ribérot et le longer quelques mètres avant de revenir derrière la maison du Valier pour
emprunter une piste bétonnée (un sentier comme je les aime diraient certaines !!!), quelques centaines de mètres plus loin le sentier devient
plus conforme à la randonnée pour un peu plus loin se diviser en deux , à droite vers le Barlonguère (2802 m, fait en 2000) et tout droit vers le
Valier en montant dans la forêt, en longeant et traversant deux fois le Ribérot.
J’arrive ainsi aux « Trous souffleurs », curiosité de quelques rochers près desquels on ressent un air frais caresser les jambes (ferment ils un aven où
circule de l’air frais ?).
Me voici dans la prairie et plus loin apparaît la cascade de Nérech .
9 h 30 : Cascade de Nérech dont la base est à 1300 m et où un troupeau de vaches rumine paisiblement,
traversée sur une passerelle pour retrouver un
sentier en zigzag pierreux et très pentu
avant de s’attaquer à une vaste dalle, passage étroit à pente plus modérée mais vrai toboggan à éviter par temps
de pluie ou de gel (j’en avais le souvenir d’un passage plus délicat).
9 h 50 : Arrivée en haut de la cascade à 1480 m, je continue dans des herbes hautes et fleuries jusqu’à proximité de la cascade de la Lauze
où je m’accorde une
petite halte ravitaillement près d’un sorbier des oiseaux aux fruits déjà rouges. Deux jeunes montagnards aguerris passent près de moi.
Le sentier évite la cascade en partant en lacets par la gauche puis revient près de la gorge du ruisseau et se dirige vers l’est, montée rude avec des
rochers inégaux cassant le rythme de la progression.
Tout au fond je vois le col de Faustin et à sa droite le Mont Valier assez facile
10 h 45 :Enfin la cabane des Caussis 1860 m,
ici un sentier part à droite vers l’étang Rond plus loin à 1929 m
et tout droit celui du refuge des Estagnous
qui doit je pense être une simple formalité, mais que nenni, le jeu de casse-pattes continue avec toujours ces maudits rochers alternant avec terre et
graviers.
Enfin presque au dernier moment apparaît le toit du refuge.
11 h 45 : Refuge des Estagnous, 2245 m (1300 m de montés en 3 h 15).
J’ai besoin de reprendre des forces, ça tombe bien, c’est l’heure du casse-croûte et
il y a des tables, je m’arrête à la première et surprise Régine de Tourisme Loisirs vient vers moi, elle est installée là avec son mari pour faire le Valier
en deux jours, nous échangeons nos impressions de randonneurs et je m’attaque à mon repas.
12h15 : Départ pour le « bouquet final ». Je ne peux m’attarder car 600 m manquent encore à l’appel, je reprends donc le sentier derrière le refuge,
cette
fois-ci c’est du petit gravier sur la terre, d’abord presque à plat puis la pente s’accentue, le sentier part vers la base du col de Faustin puis
remonte à gauche pour monter à flanc vers le col,
quelques passages un peu délicats mais sans plus (sentier étroit au-dessus de la longue pente raide)
sont équipés de chaînes mains-courantes rivetées dans la paroi (Sans doute suite à la mort d’un randonneur il y a 1 ou 2 ans ayant dévissé dans cette
partie, mais il avait de la neige ou du givre selon ce que j’avais pu lire).
13 h 40 : col de Faustin 2653 m, très belle vue sur les étangs des Estagnous et le refuge en particulier.
14 h 10 :Mont Valier 2838 m, dernière montée sans difficulté sur un sentier en zigzag avec du petit gravier.
Vue magnifique à 360°, un peu brumeux au loin
mais beau quand même, un couple au sommet, la dame propose de me prendre en photo, sympa,
nous discutons un peu montagne puis ils amorcent
leur descente pendant que je mitraille à tous va et tous azimuths les sommets pyrénéens dont nombreux me rappelent de beaux souvenirs.
Je vous laisse le soin de voir ces photos.
Je mange une bricole car le retour va être long.
14 h 50 : J’ entame la descente, 15 h 10 col de Faustin,
refuge des Estagnous 16 h,
cabane des Caussis 16 h 50, bas de la cascade de Nérech 18 h.
Voiture 19 h 30 après une immersion totale dans le torrent plus que frais, qui me récompense des efforts de la journée et atténue la fatigue accumulée.
Montée des 1900 m en 5 h 10 + 30 mn repas - Descente 4 h 20 + 20mn de bain. La descente a été assez longue car avec les risques de dérapage entre
le Mt Valier et le Refuge il fallait être prudent et ensuite la descente sur ce sentier rocheux demandait la plus grande attention d’autant que la fatigue
s’accumulait.
C’est pour ça que je salue la performance de Jocelyne de Tourisme Loisirs qui même si elle est montée au Valier sur deux jours a quand même monté 600 m et descendu 1300 m le 2° jour et ça n’était pas de la promenade !!
Retour à Palaja vers 22 h, journée bien remplie !!!
A bientôt pour quelques beaux bivouacs.
Armand