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Au-dessus d’Appy, le 12 novembre 2009.

Nous partons, comme d’habitude, très tôt de Carcassonne. Arrêt à Montréal pour certains et à Bram pour d’autres, puis escale à Fanjeaux pour le pain. A Mirepoix nous filons vers Lavelanet et le rond point des Charmilles, direction Mercus puis bifurcation vers Arnave, Cazenave, Senconac, Caychac et Appy. Nous laissons les voitures au parking de ce village et commençons l’ascension.

Très vite le chemin est couvert d’une fine couche de neige molle et fondante. Plus nous monterons, plus elle sera épaisse mais toujours sans grande consistance rendant les raquettes inutiles.

Le paysage est magnifique : vallées et montagnes.

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Très vite nous avons chaud et enlevons anorak, pull, veste, etc.

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Certains ont mal à l’oreille. Sans doute la différence d’altitude.

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L’accompagnateur nous propose d’abandonner l’idée de se rendre au lac d’Appy car nous y trouverons trop de neige. Nous nous dirigeons vers la cabane de la jasse de Sédars (1652 m).

Nous atteignons celle-ci assez vite, ce qui permet de manger le repas tiré du sac calmement et une fois repus de prendre du repos au soleil.

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Sur le chemin du retour nous décidons de grimper sur un petit sommet (1651 m) avec de la neige et le sourire.

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A la descente nous avons le temps d’admirer le ruisseau grossi par la neige fondante.

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Près de l’arrivée, le chemin est plus dégagé et enfin, nous arrivons aux voitures.

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Un banc public attend les plus fatigués.

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Ils devraient mettre plus de bancs dans la montagne.

Un petit tour par le Cathare à Mercus, juste le temps de dire bonjour à notre meilleur copain.

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Encore une journée réussie !!!

Lors du repas, comme nous avions le temps, sur une demande de l’un de nous, celui qui connaît le mieux la montagne nous donna cette explication sur l’origine du nom du village :

Les documents retrouvés aux archives départementales de l’Ariège permettent de bien cerner l’histoire de ce village.

Au Moyen-Age, le site n’était pas bâti. Un dénommé Touyou (orthographié suivant les manuscrits et les époques Toullou, Tolhó, Tolhon, etc.) de Lordat devient propriétaire, par héritage de sa femme qui l’avait apporté en dot lors de son mariage, d’un terrain situé « dans la montagne ».

M. Touyou décide d’y mettre son troupeau constitué essentiellement de brebis et d’un bœuf qu’il avait dénommé « Apis ». Nous sommes dans l’incapacité de dire si ce nom provient de l’antiquité égyptienne (le bœuf Apis faisait l’objet d’un culte et d’une momification) ou si ce terme veut dire simplement « sans pis », puisqu’il ne s’agissait pas d’une vache.

Pour ce bœuf, probablement précieux, M. Toyou construisit un abri comme il en existait dejà quelques uns dispersés dans la montagne.

Les natifs du coin, lorsqu’ils devaient s’entendre sur un endroit précis de la montagne étaient amenés à prendre des noms et des repères évocateurs pour eux.

Ainsi, l’abri et le territoire environnant devinrent très vie là où est « Api bœuf de Touyou », avec bien sûr toutes les orthographes possibles et imaginables. Lors de la constitution du cadastre, alors que l’origine du nom était bien oubliée, le cartographe nota simplement « Appy ».

Mais, bien que localement les anciens n’aient pas gardé trace de cette histoire, et qu’elle n’est rapportée par aucune des revues savantes locales (Bulletin de l’Académie des Lettres et Arts de l’Ariège, Mémoires de Tarascon-sur-Ariège et environs, Folklore, etc.), la bâtisse de M. Touyou a laissé des traces, bien sûr physiquement puisqu’elle a été le noyau du village actuel, mais aussi dans une chanson.

Reportons-nous au Moyen-Age, au XIVe siècle. La guerre s’éternise entre la France et l’Angleterre. Le Prince Noir, Edouard d’Angleterre, Prince de Galles, ravage le Languedoc. Son armée est constituée de locuteurs anglophones mais aussi francophones (n’oublions pas que la famille régnante d’Angleterre est issue de seigneurs normands) et occitanophones (le Prince Noir a pour apanage le duché d’Aquitaine).

Il occupe un temps la haute vallée de l’Ariège. Un camp aurait même été dressé vers Lordat, mais aucun document ne permet de valider cette hypothèse. Les soldats ont entendu parlé de la cabane et ont prononcé à leur façon puis réinterprété le « Apis, bœuf de Touyou ».

Entendant que plusieurs habitants en parlaient avec une certaine émotion (des amoureux qui voulaient se cacher des parents ? Des résistants qui organisaient la rébellion ?), ils en ont déduit que c’était un lieu de rendez-vous galants. Une première chanson d’amour a ainsi été composée par un des bardes associés à l’armée du Prince Noir. Mais, comme toute œuvre orale, les paroles se sont transformées et aujourd’hui le monde entier chante un refrain (on n’en connaît souvent pas plus).

Si vous voulez entendre la chanson, et en retrouver les paroles cliquez ici.

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