Accès par Perpignan - Arles/Tech - Corsavy - Gite étape de Batère.
Un peu inquiet pour l’accès à Batère (état des 15km de piste ?) , en fait c’est une bonne route goudronnée car Batère est une ancienne mine de fer.
Ces mines situées entre 1100 et 1600m furent utilisées dès 200 ans avant J.C. et plus ou moins jusqu’au 16° s. puis plus intensément dès 1830 (transport du minerai à dos d’hommes ou de mulets puis des charettes à boeufs vers les points de traitement à 1500m).
En 1915 les hauts fourneaux sont construits à Arles/Tech et le minerai transporté par un téléphérique. En 1953 des bâtiments pour loger les familles des mineurs sont construits à 1450 m avec cantine et école. La mine (14 km de galeries) est fermée en 1987 et le minerai restant traité jusqu’en 1994.
Les bâtiments se dégradent rapidement mais une partie a été reprise par un jeune couple pour y aménager un gite d’étape.
1° jour - 12H
Nous voici donc à Batère à 1500m, nous laissons la voiture sur un petit parking herbeux où nous camperons et histoire de nous dégourdir les jambes nous montons au pic de l’Estelle à 1778 m. Progression ascendante sur un sentier à travers des prairies, belle vue sur la vallée du Tech et tout au fond le Perthus
où nous voyons un funeste panache de fumée couché par le vent derrière la crête frontière.
Arrivés au pic de l’Estelle le vent est assez violent, au nord au loin : le Bugarach et les crêtes de la Serre de Maury (château de Quéribus),
à l’est la plaine du Roussillon et la mer, au sud la crête du pic des Salines et du roc de France derrière laquelle les volutes de fumée progressent rapidement vers l’ouest
et enfin à l’ouest le massif du Canigou et le pic Gallinasse masquant la Serre du Roc Nègre qui m’attend demain.
Nous descendons alors vers la Tour de Batère un peu plus bas à 1522m
qui servait à surveiller les chemins entre Conflent et Vallespir puis en relation avec d’autres tours pour la transmission de messages (Chappes ?).
Nous repartons vers Batère par un sentier
nous amenant à une excavation de mine squattée par des moutons
et de là rejoignons la voiture en passant près du seul point d’eau du coin, coulant d’une petite conduite.
Repas et montage de tente près de la voiture, appréciable car on peut bénéficier d’un peu de confort (glacière, table, chaises....), le vent est assez violent et difficile de dormir car la toile de tente est secouée par des rafales et je me pause la question pour demain, l’accès à la crête ne sera-t-il pas dangereux ?
Dans la nuit on distingue les flammes au Perthus et des fumées rougeoyantes derrière le Roc de France (15 à 20 km entre les deux).
Je dors un peu en pointillé, pas idéal pour les 1400 m et les 18 km à faire demain !!!
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