A la découverte des papillons

Famille des Papilionidae : Deux sous-familles (Parnassinae et Papilioninae) et 7 espèces sont représentées dans l’Aude sur les 10 espèces recensées en France.

Il s’agit de papillons de grande taille, spectaculaires et, pour la plupart, bien connus du public. Qui n’a jamais admiré le vol plané du Macaon

Machaon

et du Flambé

Flambé

et suivi leur parcours du regard avant de les retrouver posés les ailes bien ouvertes butinant une fleur. Largement répartis sur l’ensemble du département on les rencontre partout où sont présentes leurs plantes hôtes, les Apiacées, pour le Macaon et les Rosacées, principalement le prunellier, pour le Flambé.

Tout aussi attrayantes les espèces montagnardes familières à nos randonneurs de moyenne et haute montagne que sont le mythique Apollon

Apollon

et le plus discret Semi-apollon.

Semi-apollon

Ces deux formes sont présentes dans les prairies fleuries et les escarpements rocheux du Massif du Madres, ainsi que dans les vallées et les reliefs environnants. Ces deux espèces ainsi que les deux qui suivent bénéficient d’une protection sur l’ensemble du territoire français.

La Diane

Diane

et la Proserpine

Proserpine

deux noms de déesses romaines pour deux beaux papillons inféodés aux aristoloches, plantes nourricières de leurs chenilles. Bien connues des régions méditerranéennes, ces papillons restent rares chez nous.

Famille des Piéridae : 18 des 26 espèces françaises sont présentes dans notre département répartis dans 3 sous-familles ( Pierinae, Dismorphiinae, Coliadinae),

Très communes les piérides (Pierinae) sont reconnaissables à leur couleur, blanche souvent marqué de noir. Pratiquement actives toute l’année, elles ne sont pas appréciées de nos jardiniers, qui voient en elles de redoutables ravageurs pour leurs choux et autres plantes potagères de la famille des brassicacées. Cette dépendance pour les plantes de cette famille est à l’origine de leur dénomination : Piéride du chou,

de la rave, du navet, de l’ibéride, de l’aethionème.

Les Marbrés sont représentés par deux espèces, ils se différencient des précédents par les marbrures vertes qui couvrent le revers de leurs ailes. Le Marbré de vert

Marbré de vert

peut avoir jusqu’à quatre générations par an. Ses chenilles se nourrissent principalement de réséda. Plus discret, le Marbré de Cramer fréquente les milieux ouverts avec une préférence pour les pelouses sèches.

L’élégant Gazé

Gazé

est remarquable par ses ailes blanches ornées de nervures noires. Il dépose ses pontes sur les rosacées (Aubépines, prunelliers…) et est connu, pour être entre autre, un bon pollinisateur de l’orchis pyramidal.

De mars à juillet, notre regard est attiré par un joli petit papillon aux extrémités des ailes orange vif, son nom est l’ Aurore.

Aurore

Les mâles sont très actifs et fréquentent les lisières de bois, les bordures de routes et de haies. Sa plante hôte principale est la cardamine des près.

Plus rare l’Aurore de Provence est néanmoins bien présente sur le versant-sud de la Montagne Noire (Vallées de l’Orbiel, du Clamoux, de l’Argent-Double), recherchant les plantes nourricières de ses larves, les biscutelles.

Représentante des Dismorphiinae, contemplons la délicate Piéride de la Moutarde,

Piéride de la moutarde

minuscule piéride blanche maculée de taches plus sombres. Son vol hésitant et discret est communément observé le long des lisières et dans les bois clairs.

Avec les Coliadinae nous retrouvons des papillons familiers : Les Citrons

Citron

et Citrons de Provence d’un jaune verdâtre à jaune orangé, ces deux espèces sont à l’instar des piérides, observables presque toute l’année et sur l’ensemble de notre territoire. Les Citrons hivernent à l’état adulte dans les zones boisées, en se protégeant dans le feuillage des arbustes à feuilles persistantes. Visibles dès les premières douceurs de la fin de l’hiver, ces papillons peuvent estiver en été par grande chaleur, il n’est pas rare alors de voir le Citron de Provence dans les prairies d’altitude du Madres et du Pays de Sault. Le Citron est le papillon de l’Aude ayant la plus grande longévité (jusqu’à 11 mois).

Autres Coliadinae, les Colias papillons aux ailes colorées d’un jaune intense sont abondants dans notre département. Le plus commun est le Souci,

Souci

il côtoie le Fluoré

Fluoré

et une espèce moins fréquente, le Soufré. La détermination des Colias n’est pas aisée dans la nature et il est parfois nécessaire de les capturer pour obtenir une identification fiable. Ces formes sont présentes de mars à novembre. Une quatrième espèce se rencontre en Montagne, il s’agit du Candide présent sur les pentes du Madres au delà de 1200 m. Les Colias déposent leur ponte sur les Fabacées.

Famille des Lycaenidae : 66 espèces sont connues en France et 47 se rencontrent dans l’Aude. Cette famille est représentée par 4 sous-familles (Riodininae, Theclinae, Lycaeninae, Polyommatinae). Il s’agit de papillons de petite taille surtout connus pour les couleurs vives des mâles et présentant un fort dimorphisme sexuel.

La lucine

Lucine

seule représentante européenne des Riodininae est un petit lépidoptère actif de mi-mars à juillet. On le rencontre principalement aux lisières des bois et dans les clairières, mais également dans les prairies des Corbières. Ses chenilles se nourrissent de diverses espèces de primevères.

La plupart des onze espèces de theclinae présentes sont de couleurs brunes et leur détermination exige un œil averti. Ils ont pour noms : Thécla du kermès,

Thécla du Kermès

de l’yeuse, du prunellier, du prunier, de l’amarel, du frêne, du chêne… et ont en commun de vivre dans les arbres et arbustes dont les chenilles se nourrissent des feuilles. Les papillons adultes sont couramment observés butinant les fleurs situées à proximité de leur lieu de vie.

Deux Thécla arborent une couleur verte soutenue sur le revers des ailes, il s’agit du Thécla de l’arbousier et de l’Argus vert,

Argus vert

ce dernier étant fréquent sur une grande partie du département.

Les Lycaeninae ou cuivrés forment un groupe homogène dont les mâles présentent généralement des ailes de couleur orange vif. Bien que d’un vol rapide, ils sont relativement faciles à photographier les ailes bien ouvertes et cherchant la meilleure position au soleil. Le cuivré commun

Cuivré commun

est l’espèce la mieux représentée. L’adulte est visible de février à novembre. Ces pontes sont déposées sur les oseilles. Le Cuivré écarlate ,

Cuivré écarlate

le Cuivré fuligineux et le Cuivré de la verge d’or sont les hôtes habituels des zones humides.

Les Polyommatinae sont connus sous les noms d’Argus ou Azurés, ils sont facilement reconnaissables à la couleur bleu parfois intense de la face supérieure des ailes des mâles très différents des femelles qui ont des ailes généralement brunes. La détermination spécifique est délicate et rendu possible grâce à l’examen du revers des ailes. Une particularité de cette sous famille réside dans le fait que certaines espèces dépendent plus ou moins de fourmis. Ces dernières attirées par les exsudats sécrétés par les chenilles offrent en contrepartie une protection contre les mouches parasites et autres prédateurs.

De ces nombreuses espèces réparties sur l’ensemble de notre territoire nous retiendrons en particulier l’Azuré de Lang

Azuré de Lang

que l’on peut observer de mars à novembre dans les luzernes et butinant dans nos garrigues les fleurs de la lavande et du romarin. Tout proche, l’Azuré porte-queue

Azuré porte-queue

dont le nom dérive des deux fins appendices situés à l’arrière des ailes postérieures. Le comportement cannibale de ses chenilles ne supportant pas la concurrence alimentaire en fait un cas rare chez les papillons. 

L’azuré commun est très répandu en France et en tout lieu. Il n’est pas rare de le voir voler dans les pelouses et espaces verts de nos villes.

Azuré commun

L’Azuré de la Badasse

Azuré de la Badasse

recherche dans nos garrigues la dorycnie ou les fabacées, plantes nourricières de ses chenilles. Toujours dans nos garrigues l’Azuré du thym

Azuré du Thym

est un papillon de petite taille au vol saccadé, commun en présence de sa plante hôte.

L’Argus bleu-céleste

Argus bleu céleste

ou Bel-Argus est abondant et répandu. Les mâles offrent des ailes d’un beau bleu, contrastant avec le brun bordé de lunules oranges des femelles. C’est un papillon des pelouses sèches calcicoles.

Plus en altitude on rencontre le Demi-argus

Demi-argus

que l’on peut encore voir au-delà de 2000 m. Il dépose ses œufs sur les inflorescences du trèfle des prés dans les prairies humides.

Enfin nous ne pouvons ignorer ce petit papillon brun à la réputation dévastatrice, le Brun des pélargoniums.

Brun des pélargoniums

Introduit accidentellement en Europe avec des pieds de pélargonium importés d’Afrique du Sud aux îles Baléares en 1991, il fut rapidement repéré en France dès 1997 proche de la frontière avec l’Espagne et occupe aujourd’hui une grande partie de la France. Il cause d’importants dégâts dans nos cultures de pélargoniums et autres géraniums.

Famille des Nymphalidae : 79 espèces sur les 128 que compte la France sont présentes dans l’Aude et réparties dans 8 sous-familles ( Nymphalinae, Satyrinae, Heliconiinae, Limenitinae, Charaxinae, Apaturinae, Libytheinae, Danainae).C’est une famille à large répartition et grande diversité au point de représenter un tiers des papillons du monde.

Chez les Nymphalinae, le groupe des vanesses renferme des espèces connues pour leur coloration souvent vive, la Petite tortue,

Petite tortue

le Paon de jour,

Paon du jour

le Vulcain,

Vulcain

la Carte géographique, le Robert-le-Diable,

Robert le diable

déposent en priorité leurs pontes sur les orties. Moins communs, la Grande tortue et le Morio fréquentent des zones plus arborées où croissent saules et autres salicacées, leurs plantes hôtes. Les Nymphalinae de notre département hivernent pour la plupart à l’état adulte. Ils se réfugient dès les premiers froids dans les troncs d’arbres creux, les maisons abandonnées, les grottes et anciennes galeries de mines et réapparaissent aux premières douceurs de la fin de l’hiver. Le Morio, le Vulcain et la Belle Dame

Belle dame

sont des papillons migrateurs. Pas toujours de détermination aisée, le groupe des mélitées renferme des papillons aux ailes oranges agrémentées de chevrons et de ponctuations noirs. Ils sont réparties sur l’ensemble du département, avec une préférence marquée pour les prairies fleuries. Le Damier de la succise

Damier de la succise

est une espèce protégée mais relativement commune dans l’Aude où il côtoie entre-autre espèces, la Mélitée orangée,

Mélitée orangée

la Mélitée noirâtre et les Mélitées des scabieuses,

Mélitée des scabieuses

du plantain, des linaires, des centaurées.

Les Satyrinae présentent, exception faite des Echiquiers, des couleurs à dominante brune à brun-gris et possèdent des ocelles bien visibles sur les ailes antérieures. Ils passent facilement inaperçus, souvent posés au sol et ne s’envolant qu’en dernière extrémité, quand ils sont dérangés. Les chenilles se nourrissent principalement de graminées. Les Echiquiers aux ailes blanches parsemées de cellules noires sont des butineurs actifs. Le Demi-deuil

Demi-deuil

est un papillon très commun dans les lieux fleuris. L’Echiquier ibérique fréquente plutôt les pelouses sèches. Ils ont en commun de lâcher leur ponte en vol au-dessus de leur plante nourricière.

L’Echiquier d’Occitanie

Echiquier d’Occitanie

est remarquable par l’ornementation du revers des ailes postérieures qui offre un beau réseau de nervures noires soulignées de brun, encadrant des ocelles pupillés bleu pâle. Le groupe des Agrestes occupent une grande partie du département, du littoral au piémont pyrénéen. Il s’agit de papillons discrets, passant la majeure partie de leur temps posés à même le sol, les ailes refermées.

L’Agreste

Agreste

émerge au début de l’été et vie à proximité de zones de boisements clairs. Il gagne en fin d’été les pelouses sèches où il retrouve, Le Faune, le Mercure, le Chevron blanc,

Chevron blanc

la Petite Coronide.

Egalement présent dans les stations sèches, le Silène

Silène

est un Satyre de grande taille aux ailes noirâtres que l’on rencontre posé sur le tronc des arbres, les plantes hautes, mais également au sol. Il est commun et n’hésite pas à se poser parfois sur les humains attirés par leur transpiration.

Le plus commun des Satyrinae est sans nul doute le Myrtil

Myrtil

répandu dans quasiment toute l’Europe, Il est présent partout à des altitudes inférieures à 2000 m. Dans les sous-bois et leur bordure, il est courant de rencontrer le Tircis, prenant le soleil posé sur une feuille. Il est très territorial et réagit à la moindre approche.

Assez ressemblante, la Mégère

Mégère

cherche l’ensoleillement posée sur une pierre, dérangée elle effectue de courts déplacements et reprend une position similaire. C’est un papillon commun et visible une grande partie de l’année. Plus rares, les Némusiens fréquentent principalement les boisements clairs et les zones rocheuses.

Les trois espèces du genre Pyronia sont présentes dans l’Aude. L’Amaryllis est le plus répandu et vole tout l’été. L’Amaryllis de Vallantin

Amaryllis de Vallantin

fréquente les habitats plus sec et comme le suivant est plus méditerranéen. Le Tityre

Tityre

est un beau papillon voletant parmi les broussailles. Il se distingue facilement des Amaryllis par la présence sur le revers de l’aile postérieure d’une bande blanche bien marquée.

Actif de la mi-février jusqu’à décembre, le Procris est un petit papillon qui compte jusqu’à quatre générations par an. Il est l’hôte commun de nos prairies.

Sensiblement de la même taille, le Céphale

Céphale

est plus rare et affectionne les boisements clairs et les prairies environnantes Le Grand Nègre des bois

Grand nègre des bois

est un beau et grand papillon brun dont la femelle est parée de deux ocelles pupillés de bleus. Il est difficile à photographier ne supportant pas d’être approché.

Dans les mêmes teintes mais de taille plus réduite le Tristan

Tristan

est surtout commun dans les prairies, les landes humides et à l’orée des bois. La femelle pond ses œufs à même le sol.

Les Moirés sont des espèces montagnardes que l’on peut également trouver en forêt à plus basse altitude. Ils comptent de nombreuses espèces dont la détermination exacte nécessite une parfaite connaissance du groupe. Ils sont représentés dans le Massif du Madres et les hauteurs environnantes par le Moiré lustré, le Moiré Frange-pie,

Moiré frange-pie

le Moiré printanier, les Moirés des luzules, des fétuques

Moiré des Fétuques

de la canche. Le Moiré des luzules est également présent dans les Hautes Corbières et la Montagne Noire.

Les Heliconiinae sont connus par leurs papillons de taille parfois grande et reconnaissables à leurs ailes orangées. Le dessus des ailes est paré d’un réseau de points et de taches noires dont la disposition est déterminante pour leur identification. Le revers possède une ornementation différente parfois composé de taches nacrées, origine du nom que l’on donne à la plupart des représentants de ce groupe.

Le Grand et le Moyen Nacré sont visibles durant l’été où on les distingue à leur vol puissant et leur inlassable activité. Le Petit Nacré

Petit nacré

vole du printemps à la fin de l’automne. Ils ont en commun de déposer leur ponte sur les violettes. Les prairies d’altitude sont survolées par le rare Nacré subalpin, parfois associé à une espèce protégée, le Nacré de la bistorte.

Nacré de la bistorte

Le Grand et le Petit Collier d’argent enrichissent la lépidofaune de ce milieu.

Les Nacré de la ronce, de la sanguisorbe et de la filipendule ont des aires de répartition plus étendues. Le Tabac d’Espagne

Tabac d’Espagne

est un grand et beau papillon commun chez nous .Il est remarquable par son vol caractéristique et à sa complaisance envers les photographes, alors qu’il butine chardons, eupatoires ou fleurs de ronces. Les mâles sont reconnaissables à leurs bandes androconiales (écailles odoriférantes émetteurs de phéromones, communes à certains papillons) formant quatre barrettes noires sur le dessus des ailes antérieures.

Le Cardinal

Cardinal

est le plus grand nacré européen, Il diffère du précédent, hormis sa taille, par les suffusions verdâtres visibles sur la face supérieure de ses ailes.

La sous-famille des Charaxinae essentiellement connue sous les tropiques où elle compte de nombreuses espèces, n’est représentée en Europe que par le Pacha à deux queues.

Pacha à deux queues

Ce grand papillon très territorial se rencontre dans l’Aude à proximité de sa plante hôte, l’arbousier. Les mâles patrouillent sur les crêtes et reliefs (Hilltoping). Ils sont attirés par les fruits fermentés et les breuvages alcoolisés.

Les deux espèces d’Apaturinae recensées en France sont présentes dans l’Aude. Le Grand Mars changeant et le Petit Mars changeant, surtout connues chez nous sous la forme clytie

Petit mars changeant

sont des papillons sylvicoles déposant leurs pontes sur divers saules et peupliers. Les mâles sont connus pour les magnifiques reflets bleus foncés qui agrémentent leurs ailes.

Proche d’aspect le Petit Sylvain et le Sylvain azuré

Sylvain azuré

sont les deux représentants audois de la sous-famille des limenitinae. Ils vivent souvent dans les mêmes localités et se distinguent par la couleur, acier à reflets bleus pour le sylvain azuré, alors que le Petit Sylvain montre une coloration d’un brun sombre. Tous deux déposent leurs pontes sur divers chèvrefeuilles.

Famille des Hesperiidae : 21 des 30 espèces d’Hespéries que compte la France sont présentes dans l’Aude. Ces espèces sont regroupées dans deux sous- familles : les Pyrginae et les Hesperiinae.

Il s’agit de papillons de petite taille à corps robuste et munis d’une grosse tête portant de grands yeux. Leurs antennes sont espacées à la base et nettement divergentes. Ils se caractérisent également par un vol vif.

Les Pyrginae constituent le groupe dont la détermination sur le terrain présente la plus grande difficulté. Leurs ailes sont de couleur brune ou grise, parsemées généralement de tâches blanches. La plupart des espèces ne peuvent être reconnues que par un examen approfondi des pièces génitales. Ils sont généralement les hôtes des pelouses sèches.

L’Hespérie de l’alcée

Hespérie de l’alcée

est une des plus communes. C’est un papillon visible de mars à octobre et dont la plante nourricière des chenilles est choisie parmi les malvacées. Les chenilles se protègent dans un abri constitué de feuilles repliées et se nourrissent principalement la nuit.

L’Hespérie des sanguisorbes

Hespérie des sanguisorbes

affectionne les landes ouvertes et pelouses sèches. C’est une Hespérie de faible taille dont les larves se nourrissent sur la petite sanguisorbe. Plus difficile à reconnaitre et moins répandue que la précédente.

Les Hespéries de l’herbe-au-vent, de l’épiaire, de la ballote, de l’aigremoine, des cirses doivent leur nom à leur dépendance à ces diverses plantes.

Les Hesperiinae se distinguent de la sous-famille précédente par leur couleur fauve orangée et la position particulière des ailes au repos, postérieures planes et antérieures inclinées.

La Sylvaine, le Comma,

Comma

l’Hespérie du dactyle et la Bande noire

Bande noire

sont largement répandues en Europe et sont les hôtes des habitats herbeux. L’Hespérie échiquier et le Miroir fréquentent essentiellement les prairies humides et la proximité des zones boisées. Toutes ses espèces ont en commun de déposer leur ponte sur les graminées.

Famille des Zygaenidae : Environ la moitié des Zygènes vivant en France sont présentes dans l’Aude. Bien que leur activité soit diurne, ces beaux papillons aux couleurs éclatantes sont classés parmi les nocturnes. Ils sont peu farouches se laissant facilement approcher. Moins aisée, leur détermination est rendue difficile en raison de la grande variabilité de formes observable dans une même espèce.

La Zygène de la lavande

Zygène de la lavande

reconnaissable à son collier blanc s’observe régulièrement dans nos garrigues. Leurs chenilles se nourrissent principalement sur la badasse.

La Zygène cendrée

Zygène cendrée

accompagne souvent la précédente. Visible d’avril à juillet, c’est une espèce relativement commune malgré son statut d’espèce protégée, qu’elle partage sur le territoire français avec la Zygène de la Vésubie.

Autre espèce méditerranéenne la Zygène d’Occitanie

Zygène d’Occitanie

est observée dans les pelouses sèches et les coteaux ensoleillés. La Zygène de la petite coronille

Zygène de la petite coronille

est visible dans une grande partie de la France ; elle est en fait présente dans les biotopes abritant sa plante hôte

Des autres espèces connues dans notre département, retenons la Zygène pourpre, espèce d’altitude, les Zygènes du panicaut, de la gesse, de la millefeuille, du trèfle…