Après une bonne nuit sous la tente (1 °C le matin) nous finissons les 2 derniers km de piste très mauvais pour arriver à 1740 m . Il reste 800 m de piste montés à pied car parfois il est difficile de se garer près du refuge de Biados à 1760 m.
Un panneau indique le sentier du Bachimala, d’abord dans l’herbe, très vite une petite rampe rocheuse (pas très facile à retrouver au retour) amenant sur une falaise, de là montée dans la forêt de pins, sentier correct balisé puis arrivée dans les prairies, traverser une piste et passer près de la cabane de Sarrau. Là continuer à s’élever jusqu’à atteindre une longue croupe herbeuse, Maguy s’arrête ici.
Je continue seul avec en point de mire 2 Espagnols puis je les perd de vue et arrive sur la crête en surplomb du ravin de Bachimala à gauche dans lequel il faut descendre un peu, mais je ne vois pas le passage (en fait je verrai au retour qu’il fallait passer dans une étroite porte rocheuse).
Comme j’ai une trace de sentier tout droit je continue de l’avant mais ce qui m’inquiète : je ne vois plus de cairns et puis me voici sous une petite barre rocheuse m’obligeant à descendre un peu dans des pierriers très pentus où de petites sentes animales de 10 cm de large sont les seuls espaces un peu plats.
Je m’aperçois alors que j’ai dépassé une pointe au-dessus, sûrement le« Señal de Biados » par lequel le topo disait qu’on pouvait passer, il est temps de rejoindre la crête, comme j’arrive sur une zone herbo-rocailleuse je met tout à gauche et grimpe tout droit vers cette crête où m’attend un troupeau de chêvres, accueil sympa.
En face un sentier montant à la Pointe du Sabre, un autre part à gauche presque horizontal comme dit dans le topo, j’ai donc retrouvé le bon sentier que je rejoins en descendant dans ce vallon par une sente.
Ensuite montée à travers quelques rochers, puis de l’herbe (la dernière pour un long moment). Arrivé en suivant les cairns au cirque de Bachimala plein de blocs, et aux falaises verticales par où diable peut-on monter là haut ??
Heureusement je vois assez loin à gauche 2 personnes descendant une pente pas possible, le passage est là que je rejoins en sautant de bloc en bloc. Finalement le sentier est correct même si très raide, juste ne pas déraper.
Me voici prestement sur cette nouvelle crête où apparaît un immense pierrier, mais fait d’éclats de pierres plates, pas trop grosses et la montée est assez douce, le sentier bien marqué, il suffit de le suivre. Je vois le sommet du Bachimala tout proche, des gens se baladent en crête. Dernier raidillon pénible dans de petits cailloux où je croise mes 2 Espagnols qui redescendent.
Arrivé à la crête sommitale une surprise : c’est quasiment de l’escalade, sur une crête un peu trop aèrienne à mon goût. Je vais en rester là.
J’ai monté les 1400 m en 4 h (y compris le supplément dans le pierrier)
Quelques minutes de repos. Etre aussi près je vais essayer de monter, j’escalade une dizaine de mètres avec de bonnes prises pour les mains mais le terrain ne s’améliore pas et il faut penser à la descente qui sera encore plus délicate, il restait 10 m à monter tant pis je fais demi-tour, descente en partie sur les fesses, retour près de mon sac quitté pour être plus à l’aise.
Le point de vue est quand même superbe du sud au nord est (Cotiella, Mont Perdu, Vignemale, Néouvielle, pic du Midi....) Seule échappe à mes yeux la zone Clarabide-Gourgs Blancs-Perdiguère-Aneto, mais il ne faut pas jouer avec la sécurité.
Ce qui m’écœure quand même c’est de voir ces gens qui montent sur la crête et en redecendent debout presque les mains dans les poches.
Je mange de bon appêtit et entame la descente du retour longue mais facile et rapide en 2 h 45.
Je retrouve Maguy qui bouquine à l’ombre près du refuge de Biados. Retour à la voiture et à notre zone de campement, bain, repas, discuté un peu avec 4 Allemands (3 garçons et une fille qui font le GR11 sous toile, ils sont bien chargés, partis d’Irun le 10 Août (déjà 18 jours).
Ils sont cool, fument (un joint ??) pendant que la fille ..... reprise des chaussettes et oui la rando ça use !!!
Demain nous monterons à l’ibon Millars car le sentier est sympa et facile ; l’an dernier pour monter aux Posets j’ai campé à ce lac.
Cordialement à tous.
Armand
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